L'entretien familial en psychiatrie - 17
- Détails
- Écrit par Julien Fousson
- L'entretien familial en psychiatrie
- Introduction
- Une drôle d'idée
- Entre information et thérapie
- Avoir un but (et l'énoncer)
- Qui inviter ?
- Être bien assis
- Ce que le patient nous a déjà dit
- Qui est qui ?
- Repérer les hiérarchies
- Premier entretien, premières minutes
- La communication analogique
- « Attendez »
- La partialité multidirectionnelle
- Être deux
- La pause s'impose
- Le piège des confidences
- La place des enfants
- Qui n'a pas parlé
- Exercices systémiques
- A qui profite l'entretien ?
- Bibliographie
- Toutes les Pages
Le piège des confidences
En fin d’entretien, tout le monde sort. La mère, qui s’était attardée pour mettre son manteau, vous rattrape sur le pas de la porte : « j’ai oublié de vous dire que… »
Entre deux entretiens, le frère vous appelle : « il ne faut surtout pas le dire, mais vous ne comprendrez rien à la situation si vous ne savez pas que… »
Cette situation n’est jamais confortable et l’élément de surprise joue d’emblée en la défaveur du professionnel (« non, je ne veux pas entendre… trop tard ! »).
Si l’on est suffisamment vif, l’idéal est d’interrompre aussitôt la personne : « je m’excuse mais si c’est quelque chose de vraiment important, il vaut mieux qu’on en parle devant tout le monde » (et d’ensuite tenir bon !).
Sinon, il faut essayer de négocier les conditions de partage du secret (cf. ci-dessus : « Que faire de ce que le patient nous a déjà dit ? »), ce qui parfois signifie négocier les conditions du piège dans lequel l’autre vient de nous placer !